Les Territoires, les clés de la réussite d’une approche RSE adaptée aux PME et ETI
- Alain PONCET
- 28 déc. 2023
- 11 min de lecture

Structurée et opérationnelle. La RSE Territoriale, co-construite avec l’écosystème de ressources apporte une autre vision de démarche RSE très concrète, porteuse de sens et de valeurs . C’est cette approche, sur laquelle nous avons travaillé avec Vincent Pacini (enseigant -chercheur en économie et consultant en stratégies territoriales ) que nous développons ici.
L‘échec du penser Global, agir local en RSE
Une démarche RSE qui patine
Parmi la multitude d’études publiées chaque année sur le sujet, le MEDEF a présenté cet automne les résultats de son étude sur la perception de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) par les salariés des entreprises. Elle confirme une donnée qui peut sembler encourageante. Près des ¾ des entreprises françaises ont désormais engagé au moins une action RSE.
Pourtant ces chiffres sont en trompe-l’œil. Le taux d’engagement stagne il a même tendance à baisser (-2% par rapport à 2022) et la mise en place de démarches structurées au sein des entreprises se fait attendre.
Pour preuve, rares sont celles parmi les 340 000 entreprises françaises (hors micro entreprises) à avoir établi leurs raison d’être et à pine une poignée (1323 au 1er décembre 2023 soit moins de 0 ,3 %) à avoir transformé leurs statuts pour devenir des société à mission .
Les chefs d’entreprises sont pourtant conscients à 90% des défis du changement climatique et de la transformation de notre société. Ces phénomènes ont des conséquences économiques, mais aussi écologiques et sociales qui se combinent et interagissent jusqu’au quotidien des entreprises. Elles en fragilisent leur modèle de développement et leur pérennité.
Alors pourquoi n’ont-ils pas souscrit en masse aux démarches RSE qui ont pour objectif d’apporter des réponses adaptées à ces nouveaux enjeux ?
Les réponses sont multiples dès lors qu’on prend le temps d’en discuter directement avec les chefs d’entreprises : manque de temps, crainte d’un coût trop important, réticence naturelle face au GreenWahshing, overdose règlementaire… Toutes ces raisons sont vraies mais ce qui ressort le plus souvent c’est le fait pour ces chefs d’entreprise que ces démarches sont un peu hors sol et inadaptées à leurs défis du quotidien.
Cette réalité est encore plus vraie pour les entreprises patrimoniales totalement impliquées dans leur écosystèmes territoriaux.
Et si la raison ne venait pas de la démarche RSE descendante et cloisonnée telle qu’elle est aujourd’hui développée, du moins en France ?
Une réponse logique pour un problème complexe.
Du plus global au plus local, on peut se prêter à l’exercice d’identifier 5 facteurs de mutation dans les domaines de l’environnement de l’économie ou de la société
Environnement : Concentration des gaz à effets de serre ; Baisse de la biodiversité Accidents climatiques ; Sècheresses / inondations ; Pollutions locales
Economie : Mondialisation de l’économie ; accès aux ressources naturelles ; instabilité économique généralisée ; manque de finances publiques ; circuits courts et Initiatives locales
Société : Crise du modèle démocratique européen ; mise en œuvre de réformes territoriales
clivage urbain/rural ; impact des réseaux sociaux ; relation au travail
Même si le schéma précédent est très simplifié et peut être largement rediscuté, il montre combien l’entreprise est de plus en plus dépendante des effets négatifs ou positifs d’un système :
· Agissant sur des échelles de temps et d’espace multiples
· Aux interactions nombreuses et très variables
· Extrêmement dynamique
· Totalement imprévisible dans son évolution et donc « incertain »
· Sans logique de cause à effet simple (on parle alors de « récursivité non linéaire »)
A la fois victime et acteur majeur de ces transformations l’entreprise est au cœur d’une problématique complexe dans le sens exact de celui employé par Edgar Morin.
Pour comprendre, analyser et apporter des solutions, l’approche habituelle en RSE consiste à aborder ces différents enjeux, contrairement aux logiques complexes, non pas d’une manière globale et systémique mais bien d’une manière logique et organisée.
Que ce soit au travers des 17 objectifs du développement durable développée par l’ONU ou plus simplement les 7 questions centrales de la démarche Iso 26000 par exemple, nous appliquons systématiquement une grille de lecture prédéfinie pour construire notre réflexion.
Plus encore la très grande majorité des approches RSE se font dans une logique descendante : de la problématique globale aux applications de terrain suivant les principes du « penser global, agir local » selon la formule attribuée à René Dubois dans les années 70.
Cette logique du « penser global, agir local », présente des avantages indéniables :
- Elle est universelle. Elle peut s’appliquer à tous les pays de la planète, quels que soient leur culture ou leur niveau de développement économique
- Elle est globale. Elle s’attaque aussi bien à la lutte contre le changement climatique, l’éducation des enfants ou la lutte contre la corruption
- Elle permet de dégager des concepts puissants (à défaut d’être simples) comme celui de l’empreinte carbone
Sur le plan économique, elle se traduit par
- Une segmentation des activités suivant leur degré d’impact sur l’écosystème,
- Une tendance très forte à la normalisation, en particulier dans les échanges d’information entre les entreprises et leurs actionnaires,
- La création et le développement rapide d’une finance « verte », « responsable » tournée vers l’accompagnement de projets vertueux .
En contrepartie, cette logique descendante présente des lacunes majeures. Pour le cas de la France (et sans doute de l’Europe) :
- Elle est réductrice par nature et pousse au cloisonnement de l‘activité en fonction de quelques critères prédominants. En cela, elle incite au clivage, voire au sectarisme et au dogmatisme
- Elle est extrêmement compliquée car elle vise à traduire sous forme de normes et d’indicateurs des interactions de nature complexe. La mise au point de la directive européenne CSRD[1] , véritable usine à gaz RSE, en est un parfait exemple.
- Elle est élitiste avec des jargons, abréviations et néologismes accessibles aux seuls initiés. C’est un phénomène qui fait la joie des grands cabinets de conseil et structures d’intermédiation.
- Et surtout, elle est déconnectée du terrain. En se focalisant sur les grands enjeux sur les échanges avec les seules actionnaires, elle oublie la réalité du quotidien, la nature profonde des échanges entre les entreprises et leur écosystème et l’émergence d’initiatives locales parfois très innovantes.
C’est pourquoi, et en particulier pour les PME/ETI implantées au cœur des territoires, il apparait opportun de développer aujourd’hui une approche spécifique de la RSE, une approche territorialisée.
La RSE Territoriale : Relier le dernier kilomètre des enjeux avec le premier kilomètre des solutions.
Le territoire : l'échelle des solutions
Les entreprises sont confrontées à une multiplicité de crises, qu’elles ont appris à gérer, mais elles sont globalement confrontées aux limites de leurs modèles.
La crise sanitaire a révélé le coût et les dépendances cachées. Elle a mis en évidence les risques « du tout scénario : la mondialisation solution ». Dans le même temps , les clients mais aussi les collaborateurs des entreprises sont de plus en plus ouverts à une économie responsable qui réduit ses impacts négatifs sur l’environnement et la sphère sociale, voire génère des impacts positifs. Enfin et selon le Swiss Re Institute, plus de la moitié du PIB mondial dépend aujourd’hui de la bonne santé de la biodiversité et de la performance des écosystèmes.
Pour la nécessaire réduction de l’empreinte carbone et écologique autant que pour la gestion des risques d’approvisionnement accrus par les contextes géopolitiques, ou une sensibilité plus accrue du client et du citoyens aux questions écologiques, le territoire apparaît désormais comme une bonne échelle pour relier enjeux globaux, enjeux locaux, ressources globales, ressources locales.
Un territoire, quel territoire ?
Les territoires ont longtemps pu être définis comme des espaces géographiques précis, délimités par des frontières physiques et organisés par un pouvoir. Aujourd’hui, et en particulier à cause de l’accroissement très fort des mobilités, la facilité des déplacements physiques et la circulation à l’échelle mondiale des idées et des cultures, ces notions sont totalement dépassées.
La plateforme France stratégie définit aujourd'hui le Territoire comme « une entité structurée par des règles collectives de fonctionnement et des formes d’autorité politique dans un espace qu’une société humaine s’approprie durablement par ses différents usages ». Le territoire (on parle d'ailleurs plus souvent de territorialité) est généralement cette échelle du bassin de vie qui permet d’ancrer l’action quelque part, de nouer des relations de proximité, d’expérimenter, de mobiliser des ressources, d’agréger des solutions (pour l’alimentaire, l’énergie, la santé...).
A titre d’exemples : baisser le prix de l’énergie de quelques centimes d’euros au niveau national est bien moins efficace pour agir sur la facture énergétique des entreprises que les démarches collectives de mutualisation des usages ou de valorisation des énergies renouvelables par des boucles locales d’autoconsommation. De même que les sous-produits (déchets) des uns peuvent être utilement des ressources pour d’autres. Il y a donc des gains de productivité à gagner pour chaque entreprise dès lors que les acteurs publics et privés trouvent un modèle de coopération qui contribue à régénérer les ressources utilisées et à réduire les impacts négatifs sur l’environnement.
Si les territoires offrent de réelles opportunités aux entreprises pour faire face aux multiples défis écologiques, économiques et sociétaux, c’est d’abord pour l’entreprise un ensemble de ressources qui a besoin des liens et d’un cadre pour fonctionner.
Faire fonctionner les écosystèmes de de ressources
La RSE Territoriale offre ce cadre pour faire fonctionner cet écosystème de ressources à avec une nouvelle gouvernance entreprises/territoire autour de deux logiques : des approches verticales (plus descendantes, généralement cloisonnées, mais modélisantes), souvent issues de nos pratiques, de notre histoire... Avec des approches plus horizontales, qui partent des besoins, des usages, des problèmes territoires, mais spécifiques.
L’entreprise de son côté peut construire une stratégie RSE qui rend visible ses liens avec le territoire autour de deux axes majeurs : l’ancrage local et l’engagement responsable territorial. L’ancrage local décrit l’ensemble des interfaces entre l’entreprise et son écosystème local (l’implication de l’entreprise dans le tissu économique, son utilisation des ressources locales, ses interactions avec l’enseignement, les structures culturelles et sociales, ses relations avec les pouvoirs publics).
En combinant ancrage local et engagement territorial sur des enjeux concrets et locaux, la démarche de RSE Territoriale permet de développer une action à impacts positifs, dès lors que l’on affiche de nouveaux modèles de coopération dans de nouveaux écosystèmes de ressources.
En effet l’efficacité et la robustesse de ces écosystèmes de ressources sont directement liées au modèle de coopération. Ils ne fonctionnent pas dans des systèmes fermés et verticaux, suivant la logique habituelle des parties prenantes mais dans des systèmes plus ouverts et plus horizontaux permettant de faire fonctionner des écosystèmes qui associent différentes ressources à la bonne échelle.
La RSE Territoriale , faire système autour d'objectifs partagés
Les méthodes classiques de gestion de projet ne sont pas adaptées parce qu’elles ont comme point de départ des approches causales et ne savent pas cheminer sans définir au préalable un objectif, ni organiser la gouvernance entre la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et maîtrise d’usage, encore moins fabriquer une expérience collective qui débouche sur des communs.
La RSE Territoriale se construit sur d'autres loqiques , systémiques, permettant d'englober l'ensemble des problématiques autour d'enjeux prioritaires.
Les méthodes centrées sur l’intelligence collective ou sur l'effectuation, qui partent des besoins et des ressources mutualisées entre le territoire et l’entreprise semblent aujourd'hui plus adaptées pour mener à bien ces démarches.
Quelle que soit la démarche choisie, il est indispensable de bien respecter les facteur de réussite
- La co-construction d'une cartographie des ressources et les liens de fonctionnalités qui relient chaque entreprise à son territoire,
- L'identification des enjeux prioritaires à l'échelle du territoire.
- L'implication effective des acteurs dans la co-construction de nouvelles solutions,
- Un fonctionnement dynamique de ce nouvel écosystème de ressources en sélectionnant les actions sur des critères de robustesse et de vitesse d’exécution.
La RSE Territoriale pour réenchanter l’entreprise
Dans les paragraphes précédents, nous avons développé les fondements de la RSE Territoriale ainsi que les modalités de sa mise en œuvre. Il est temps désormais de traiter du point spécifique de son impact sur le modèle économique de l’entreprise
RSE Territoriale et comptabilité d’entreprise
Nous avons précédemment défini la RSE territoriale, vue du côté de l’entreprise comme une combinaison entre l’ancrage territorial et l’engagement territorial et responsable.
L’histoire récente nous a montré combien les entreprises bien ancrées sur leur territoires sont plus à même d’affronter des aléas forts (crise du Covid, rupture des chaines d’approvisionnement, crise ukrainienne) que les entreprises « hors sol ». Cela est dû à leur capacité de mobiliser tout un réseau local autour de leurs problématiques : entreprises, population locale, médias, collectivités. D’un certain point de vue, on peut considérer l’ancrage territorial comme un actif à porter au bilan de l’entreprise, « un actif mobilisable » difficilement mesurable mais particulièrement efficace lorsqu’il s’agit d’affronter des crises graves.
L’engagement territorial, pour sa part revêt un aspect dynamique de création de valeur pour l’entreprise et son écosystème. Il s’agit de valeur environnementale, sociétale, en fonction des enjeux traités à l’échelle du territoire. Celle-ci devrait pouvoir être mesurée par un indicateur approprié, un « Ebitda Territorial » en quelque sorte, qu’on devrait retrouver dans le compte d’exploitation de l’entreprise.
Cette réflexion rejoint bien évidemment tous les travaux sur la double (ou triple) comptabilité et sur le reporting de durabilité CSRD mais avec un aspect encore plus concret sur la vie et le développement de l’entreprise comme du territoire.
RSE Territoriale et changement du modèle d’affaire.
Pour autant, la RSE Territoriale peut-elle être créatrice de valeur économique pour l’entreprise ?
Pour beaucoup de chefs d’entreprises en effet, les enjeux RSE sont une contrainte nouvelle et une charge économique parce qu’ils les intègrent dans un cadre existant déjà très contraint. C’est particulièrement vrai lorsqu’on parle de CSRD, qui pour la plupart d’entre eux apparait surtout comme une usine à gaz coûteuse et inutile, bien loin des objectifs affichés (et réels) par la directive.
Par son aspect concret et très opérationnel, la démarche de RSE Territoriale permet, si elle est bien menée, de repenser le modèle d’affaire de l’entreprise. En « faisant système » autour d’objectifs partagés, hors du modèle concurrentiel classique la RSE Territoriale permet aux différents acteurs de se rencontrer hors du cadre traditionnel et ainsi :
- Adapter leurs modèles d’activité aux contraintes et enjeux locaux
- De repenser des chaines de fournitures, de ressources et activités clés à partir des compétences de proximité
- De créer de nouveaux liens de confiance, basés sur des valeurs communes, sources de nouveaux partenariats entre des entreprises a priori en concurrence
- D’étendre les offres de valeur pour des segments de clientèles nouveaux
- De construire des partenariats publics privés sur des objectifs partagés
Ainsi, c’est tout le modèle économique de l’entreprise qui peut être remis en question autour d’objectifs RSE partagés. Ce changement n’est bien sûr pas immédiat, il se construit pas à pas avec la démarche itérative de co-construction de la RSE Territoriale dans une logique qui tient bien plus de « l’effectuation » que de la stratégie traditionnelle.
Des réalisations concrètes
Quelques exemples parmi tant d’autres pour illustrer cette réalité, sur trois domaines très caractéristiques : la réindustrialisation en zone rurale, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’eau et l’énergie.
Pour le domaine de l’industrie citons le cas des jeans Tuffery.
C’est dans une zone très écartée des principaux centre urbains à Florac, au cœur des Cévennes, que Myriam et Julien Tuffery ont construit leur activité (reconstruit pour être plus juste) depuis 2015 autour d’un axe simple : maintenir et développer l’emploi local dans une zone particulièrement défavorisée en se basant sur l’histoire et les compétences locales.
En reprenant l’établissement familial, pionnier des tenues de travail depuis la fin du 19eme siècle, ils ont créé un atelier combinant techniques anciennes, qualité et traçabilité des matières premières mais aussi techniques de marketing et de commercialisation de pointe. Ils ont ainsi mis en place tout un écosystème avec les entreprises locales (fournisseurs, sous-traitants) mais aussi avec les collectivités (la région a ainsi largement investi dans leur nouvel atelier de fabrication) porté par l’ensemble du territoire que forme le massif des Cévennes. L’atelier Tuffery est aujourd’hui un des leaders Français dans l’habilement durable ainsi qu’un modèle de réindustrialisation en zone rurale.
Pour le secteur agricole, Pierre Oteiza et la vallée des Aldudes.
Pierre Oteiza, ancien charcutier local, installé depuis toujours dans la vallée des Aldudes au pays basque est le leader incontesté de tout un écosystème agro-agri regroupant acteurs locaux, collectivités (communes, région, Etat ) construit au fil du temps autour des éléments :
- La relance de l’élevage d’une race locale et ancienne de porc basque (le Kintoa)
- Un élevage extensif (les porcs sont regroupés en petits enclos répartis dans la colline)
- Un élevage long (24 mois minimum) et alimentation de qualité (glands, châtaignes, ..)
- Le respect de l’environnement et du paysage (la Nive des Aldudes est une excellente rivière à truites)
- La construction d’outil de transformation (séchoir) traditionnel, respectant les cycles des saisons
- Le développement d’un réseau local d’industries agroalimentaires (charcuterie, Coopérative laitière, élevage piscicole, confitures…) toutes engagées dans la production de très haute qualité respectueuse de l’environnement.
Résultat : Le Kintoa est AOP depuis 2016 , les productions sont exportées dans le monde entier et l’ensemble de la vallée se développe dans un équilibre remarquable entre environnement et activité économique.
Dans le domaine de l‘eau qui me tient tant à cœur et de l’énergie, j’ai pour ma part créé en 2017, une société de projet hydroélectrique à Carcassonne, avec plusieurs objectifs a priori contradictoires :
- Rétablir la continuité hydraulique sur la rivière Aude,
- Restaurer un seuil (barrage) ancien et dont le génie civil était déstabilisé
- Respecter un lieu de vie très spécifique pour les riverains et habitants du quartier
- Construire une centrale hydroélectrique économiquement rentable
dans le cadre d’une concession de service public pour la commune de Carcassonne.
L’ensemble des équipes ont réalisé un travail formidable et ont pu rassembler autour du projet, entreprises locales et nationales, collectivités locales et régionales, riverains et population locale et agence de l’eau.
Résultat : un ouvrage co-construit (intégrant notamment, pour des raisons d’aspect paysager, la centrale dans le cœur même de l’ouvrage ) particulièrement apprécié par la population et la commune lauréate du Grand prix de la Transition énergétique au salon des maires de 2017.
Territoires et économie régénérative
L’ambition ultime d’une approche RSE Territoriale est sans doute le modèle régénératif où l’entreprise, plutôt que de limiter son impact sur son écosystème contribue à créer les conditions ou le milieu va « s’auto régénérer » et prospérer suivant sa dynamique propre.
Différentes recherches-actions sont menées sur ce thème dont celle de LUMIA . Elles sont souvent passionnantes et répondent toutes d’une démarche positive.
Le territoire est la meilleure échelle pour développer cette approche car il permet d’ancrer la démarche dans le concret, comme l’a dit Christophe SEMPELS, créateur et leader de Lumia dans un entretien récent.
« il y a un projet enthousiasmant si demain, on arrive à générer de l’activité économique tout en faisant du bien à la planète et en faisant du bien aux communautés et aux territoires dans lesquels nous sommes implantés.
… On n’a pas une idée de comment on y va mais c’est une perspective qui nous donne envie »
Allons-y donc !
[1] Corporate Sustainability Reporting Directive




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